Rencontre avec Letith et Chonchon

C'est l'aube, Vangemgem s'approche de l'orée lumineuse des bois.

Son regard caresse l'herbe encore mouillée de la rosée. Il scintille et l’éblouissement aveugle presque l’halfeline géante.

Sa peau frissonne, elle se penche pour cueillir quelques ancolies et les ranges précieusement dans son sac.

*Elles se font de plus en plus rares… ça ne fera pas de tort d’en avoir en provision, les abeilles auront besoin de force cet hiver*

Plus loin, elle ramasse des cristaux dorés, ceux qui n’apparaissent qu’à cette heure dans cette section de la forêt.

Elle soupire et se dirige vers une installation de pierre en cercle, les cendres d’un feu continu de crépiter, elle s’installe sur une pierre et dépose son sac au sol. Son regard fixe au loin, elle attend le demi-orc et le nain.

*Toute cette action hier à l’auberge est de mauvais augure… Ces terres n’ont jamais appartenu à d’autres peuples que les druides pacifistes qui l’ont peuplé durant les cinq mille dernières années, Lachime Ratchet est sans aucun doute complètement cinglée, je devrai convaincre Letith et Chonchon de s’allier à moi.*

Elle repense à son père, à tous les rouages du métier d’éleveur d’abeilles de glace. Personne ne savait mieux les contrôler, les entendre… Depuis la mort de Yerrt, elle n’avait réussi qu’à conserver le tiers des abeilles de glace, les autres, trop endeuillées, avaient déserté vers des terres nordiques. Peut-être qu’un jour allait-elle finalement percer les mystères du grimoire de l’abeillage? Elle se retrouver plongée dans une vision anaphylactique, elle peut sentir ses abeilles travailler sur la ruche de glace, elle leur parle…

*Bonjour mes douces…*

Un sourire apparaît sur son visage.  

Letith Pasfiin c'était levé tôt. Il se dirigea vers le centre du campement où Xamres l'attendait en réanimant le feu.

Xamres ne portait plus d'écailles et marchait à présent sur deux jambes. Il se mit debout à l'arrivé du demi-orc.

''J'ai préparé votre équipement.''

''Bien, l'enchantement semble fonctionner aussi sur la voix. Parton maintenant, peut-être trouverons nous gibier à rapporter aux hommes. Nous ne devrions pas faire attendre la petite hobbit royale.''

Letith prit son équipement et ils partirent dans la forêt.

Ils arrivèrent enfin au point de rendez-vous énoncé par Vangemgem.

Letith portait un cerf, un jeune adulte, sur ses larges épaules où du sang s'écoulait sur son armure rapiécer de pièces probablement prisent sur des ennemies vaincues sur les champs de batailles.

''Elle ne devrait pas être bien loin.'' dit Xamres prudemment.

Letith s’assoie alors sur un roche ''Attendons qu'elle se montre alors.''

*Non loin de la clairière aux 300 cerfs, point de rendez-vous donnée par Vangemgem, une vague de chaleur se fait sentir, comme jahissant du sol. Au alentour, les cerfs s'abreuvant dans le ruisseau tourne leur tête vers la source de chaleur qui s'est maintenant transformé en un étrange tourbillon, rappelant vaguement la forme d'une boussole.*

SHAAAAAAAAAAAAAMM-STIKOT!!!!

*De cette étrange formation arcanique apparait maintenant un baluchon, puis un nain au chapeau étrange. Le nain retombe sur ses courtes jambes, non sans mal, dans une position rappelant vaguement les prouesse des troupes de jongleurs de Fort Duzdzen. Il se tien en équilibre sur un genou, la jambe droite bien vers l'avant. De sa main gauche s'echappe une petite chainette apparament attaché à un objet mystérieux qu'il appuie fermement sur son front. Son bras droit, lui, repose sur sa hanche, les doigts en forme de "V", comme il est coutume au sud.*

Est-ce bien ici? *dit-il en se remettant sur pied, caressant sa précieuse babiole qu'il remet dans son verston*

''Bien! En voilà un!'' s'exclama Letith.

Il se releva portant toujours le cerf sur ses épaules et se dirigea vers le Compte.

''Je vois que vous avez un don pour les entrées remarquées mon chère maître nain!'' Letith riait bien fort en applaudissant le Compte Chonchon.

Il posa ensuite ses mains sur ses hanches en regardant autours d'eux et dit: '' Il ne nous manque plus que la grande, petite, reine!'' Il riait toujours.

Il bougeait comme si le cerf ne pesait rien, et il ne semblait pas affecter les mouvements vifs et fort du demi-orc.

Il se retourna ensuite vers Chonchon, il avait maintenant terminé de rire et semblait reprendre un peu de sérieux. Il le regardait attentivement et semblait juger le nain avec respect, Letith était au courant, avec ses expériences sur les champs de batailles, que de juger un ennemi à la baisse pouvait être une erreur fatale. Dans se cas il ne serait surement pas ennemi, mais comme le proverbe dit : Il faut garder ses amis près et ses ennemis encore plus près...

Vangemgem avait vu au loin l'apparition spectaculaire du comte Chonchon, ça l'avait bien amusé. Elle ne savait pas quoi penser de la présence d'un troisième individu qu'elle pouvait mal distinguer à cette distance.

Elle fit un léger bruit guttural très aigüe, une espèce de chant de gorge mélodique et en deux minutes, neuf abeilles à la taille d'un poing, brillantes comme le jour et revêtues d'une armure de glace apparurent en formation triangulaire. Deux se déposèrent sur son épaule droite, deux autres sur la gauche et cinq restaient en vol au dessus de sa tête.

*Elles me garderont en sécurité s'il faut que tout cela tourne mal, mais ça ne devrait pas...*

Elle s'approcha des hommes, arrivant au détour d'un sentier plutôt encombré, ils étaient tous de dos.

"Bonjour messieurs, merci de votre présence."

Elle vu les regards intrigués qu'ils posèrent sur les abeilles.

"Ne vous inquiétez pas, elles sont mes fidèles, quasi-domestiquée, elles répondent à leur mère."

Elle regarda longuement Letith dans les yeux, avec une ferme douceur, pour lui laisser comprendre ses intentions pacifistes, mais la dureté d'un regard de demi-orc est difficile à soutenir. Ses yeux glissèrent sur le cerf abattu, du sang coulait sur ses bras fort. Elle se rendit compte de son égarement et repris rapidement ses esprits :

"Devrions nous nous asseoir ?"

Elle murmura quelques mots dans un dialecte étrange, et quatre champignons géant sortirent du sol instantanément, juste au niveau de l'arrière-train de chaque membre présent. Vangemgem sourit en coin et se posa sur l'un. Ses abeilles, toujours fidèles au poste, émettait un bourdonnement métallique plutôt bruyant.

"J'aimerais commencer par discuter de cette comtesse de Lachime Ratchet, et de votre intérêt pour ce royaume... Qu'est-ce qui vous amène ici ?"

Elle se tut et regarda les trois hommes longuement.

*bien assis sur son champignon, chonchon sort une petite poche de son veston et y prend une pognée d'herbes*

Voyez-vous ma chère, je ne suis que de passage à Mag Ruith. Je suis parti de la noble citée de Bagladi il y à déjà quelques semaines afin de rendre visite à un vieil ami dans la vallée de Vertevigne, à l'extrémité du royaume Dagda. Le vieux Derleth, aristocrate et collectionneur tout comme moi, organisait une rencontre d'amateurs d'herbe..

*met la poignée d'herbe dans sa bouche et se met à mastiquer, hochant la tête en signe d'approbation, regardant droit devant lui*

...et bon, un vieux demi-elfe qui y était m'a fortement suggérer de faire un détour à Mag Ruith. Il disais que les druides de la région, en plus d'être fin connaisseur de la flore locale, n'était pas contre le troc et l'echange d'herbes.

*un peu dans la lune, un sourire ce dessine sur le visage du Chonchon.*

*apres un petit moment, le Comte s'ettoufe légerement puis, réveillé, regarde la druidesse, puis le demi-orc*

Voila! Et vous?

L'orc avait donné le cerf à son compagnon et lui fit signe de l'attendre plus loin. L'homme baissa la tête en signe d'approbation et partie.

''Des herbes vous dites? Je suis moi même amateurs de certaines herbes que l'on peut fumer!''

*Il sortie de son sac de chasse une longue pipe blanche.* Elle semblait avoir été confectionnée avec un ossement quelconque.*

*Il bourra sa pipe et l'alluma puis se retourna vers Vangemgem avec un air décontracté et sage. Il semblait presque sourire...*

''Letith Pasfiin, chef de la bande de mercenaire Les Chacals de la Lame. Nous arrivons tout juste du sud dans la région de Talathior et de ses vastes plaines qui sont malheureusement jonché de corps...''

*Le demi-orc semblait perdu dans ses pensées pendant quelques secondes, puis il reprit*

''Nous avions été engagé pour être une troupe de choc dans l'armé de l'empereur Garbeththae. La guerre est notre gagne pain, mais elle est aussi un fourneau qui doit être nourrir par le sang. Les plaines de Talathior en sont maintenant teint de son pourpre écarlate...''

*Le demi-orc se saisie doucement le poignet comme si une vieille blessure venait de refaire surface avec sa mémoire...*

''Pour ce qui est de l'elfe, je n'en ai cure. Elle semble hors de contrôle et complètement hystérique! Et pour votre royaume, je m'offre, avec mes hommes, à votre disposition! Nous pourrons parler des arrangements monétaires une fois rendu au village!''

Vangemgem prit une large respiration. Trop de nouvelles en même temps venaient à ses oreilles...

Malgré ses craintes et sa vulnérabilité, elle se sentait rassurée - s'il fallait qu'une quelconque puissance armée découvre la faiblesse du Royaume de Dagda et veuille en profiter, elle ne saurait que faire. Toutefois, les informations de Letith la laissait affolée.

"Je suis navrée d'entendre pour les plaines de Talathior. Des amis elfes à moi, une communauté plutôt secrète de druides apothicaires peuplait les grottes Jervaises tout près de là... particulièrement un certain Grubart Dessèves, un ami très cher à mon coeur. Vous ne l'auriez pas rencontré au hasard d'une charcuterie ?"

Elle ouvrit son sac, tentant de se ressaisir, et tendit une poignée d'ancolies déjà séchées à Chonchon, puis ensuite à Letith.

"Vous en ajouterez à votre salvia, avec un touche de Lavande amarante, l'effet est divin. Il est tradition dans la famille Gem."

Elle se leva de son champignon. Et saisi doucement le poignet de Letith :

"Pour ce qui est de vos hommes, je n'ai jamais été familière aux mercenaires et le sang qui coule - bien qu'une nécessité - m'est lointain. Vos hommes sont les bienvenus pour prendre du repos en bordure de Mog Ruith, mais je ne veux pas d'incidents. Mes abeilles m'ont informé de votre campement, je demanderai aux meilleurs forgerons d'aiguiser vos lames s'il le faut. Pour ce qui est de ceci *elle pressa le poignet du demi-orc* il faudra s'adresser aux druides soigneurs du Temple, mais ils sont plutôt hostiles aux orcs, j'irai avec vous."

Elle se tut un instant et baissa le regard, l'air inquiète.

*Devrais-je les envoyer au nord pour... non, attendons.*

Elle se retourna vers Chonchon :

"Je suis ravie de rencontrer de fins connaisseurs d'herbes. Moi-même étant haute Drÿidès, j'ai accès privilégié aux caves du temple. Il me fera plaisir, à quelques conditions, de vous les faire visiter et vous faire goûter des plus rares fragrances d'extraits de nos plantes qui poussent d'ailleurs ici dans ce champ, s'étendant vers... le... le nord, oui. Mes abeilles travaillent à la concoction des miels et pâtes les plus raffinées depuis des centaines d'années."

''N'ayez crainte, ce ne sont plus des blessures, mais des souvenirs. Il arrive trop fréquemment que ceux qui nous peines le plus sont ceux qui refont surface le plus souvent. Je vous remercie de vous préoccuper de mon bien-être jeune reine, mais vos angoisses doivent déjà enfieller votre quiétude et je ne voudrais pas être un fardeau de plus!''

''Pour ce qui est de vos compatriotes, je ne serais dire... Mais nous remercions tous bons services que vous nous apporterez chère reine...''

*Il fit, en se levant de son champignon, un salut maladroit jeta un regard à Chonchon en le saluant et partie rejoindre l'autre homme qui l'attendait toujours avec le cerf.

Après quelques pas, il se retourna et d'une voix un peu poussée s'essoufla: ''Alors? Demain matin sous le temple pour visiter vos cavernes?''

*Il se mit à rire bien fort et partie d'un pas apaisé à la rencontre de Xamres.*

*le nain était un peu étonné par cet élan d'empathie de la part de ses 2 nouveaux compagnons, en plus d'avoir recu de nouveaux champignons dont il n'avait qu'entendu parler par ces confrères gnoomishs*

Oohhhh... comme c'est chouuuu

*puis voyant le demi-orc rebrousser chemin*

Let...Letith!! Attendez!!

Cette présentation est bien touchante et ce voyage herbortistique dans les caverne du temple m'intéresse fortement, ne m'y méprennez pas. Mais n'étions nous pas ici pour discuter de cette peste, cette gamine ridicule, houblonne, vulgaire, tannante et trop aguichante nymphe malgré tout bien chaussée qu'est Ratchette??

*Chonchon, quelque peu énervé, revoit mentalement les pages de son grimoire, racontant la lourde prophétie du peuple mi-elfe/mi-fée, et frissonne légèrement de peur. Il se demande même si parler de ce qu'il a lu et vu n'effraierait ses comparses.*

Si elle ne m'apparaissait à premiere vue que comme une enfant gatée, son intrusion dans ma chambre au beau milieu de la nuit ma franchement troublée. J'ai bien peur qu'elle m'ai également pris en affection, ou pire, jetée quelques poudres, me redant bien vulnérable à son charme.

*le comte continue à parler, maintenant plus bas, comme à lui même, bien effrayé de cette rencontre, s'ettouffant parfois avec ses herbes (ou sa propre langue)*

Lorsque que Letith entendit la voix du compte s'empresser de quémander son attention, le demi-orc se retourna.

Il répondit au Compte: ''Je me préoccupe guère ce cette demi-elf, même si cette fée chaussé me semble bien cachottière, je vous l'accorde.''

Puis se retourna et fit face à Vangemgem en s'adressant aux deux: ''Vos préoccupations vous mèneraient t'elles à soupçonner son implication dans cette histoire?''

Son implication? Dans quelle histoire???

*le comte apparait bien confu*

Bon... peu-être que je m'en fais trop. *se gratte la tete*

Vous parliez d'herbres tout à l'heure n'est-ce pas? Voila qui saura bien plaire a votre ami le Comte Chonchon! Emboitez donc le pas dame Gemgem!

"De quelle histoire parlez-vous ? La Comtesse est certes complètement cinglée et je ne sais combien d'effectifs l'accompagne. J'enverrai quelques abeilles foreuses investiguer. Prenez garde à ses charmes, je les sais puissants. D'ailleurs je devrais bien avoir quelque chose pour vous donner résistance +10 à ses grosses boules refaites du même caoutchouc qui forge son empire-soulier."

Sa phrase était longue, elle prit une pause pour respirer.

"RRRRRRRRUI RUI RUI RUI RUIIIIIIIIIIII."

Quatre immenses abeilles arrivèrent à toute vitesse.

"Trouvez la Comtesse Ratchet de Lachime, et vite" dit Vangemgem dans une langue de bourdonnement de type beatbox.

Les abeilles disparurent aussitôt.


"J'ai des choses à faire au village, rendez-vous au temple demain lorsque le soleil sera bien au-dessus de nos têtes."

Vangemgem s'enfonça dans la forêt pour continuer sa quête de trouver des herbes rares.